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20-06-2024 07:00

Des milliers de femmes ont manifesté à Sao Paulo contre un projet de loi du Congrès conservateur brésilien qui assimilerait les avortements après 22 semaines de grossesse à des meurtres, avec des peines allant de 6 à 20 ans de prison.

Les manifestants ont défilé le long de l’avenue Paulista. Ils portaient des banderoles contre la proposition, qu’ils considèrent comme la plus répressive pour les droits reproductifs des femmes depuis des décennies. Les manifestants de tous âges ont scandé : ‘Un enfant n’est pas une mère, un violeur n’est pas un père‘. Actuellement, l’avortement n’est autorisé au Brésil qu’en cas de viol, de déformation du fœtus ou de danger pour la vie de la mère. Le nouveau projet de loi, soutenu par les législateurs religieux, classerait les avortements pratiqués par les victimes de viol comme des meurtres après 22 semaines.

Les groupes féministes ont critiqué le projet de loi parce qu’il impose des peines plus sévères que celles infligées aux violeurs. Ils ont également souligné les graves conséquences pour les enfants maltraités par des membres de leur famille, qui se rendent souvent compte tardivement de leur grossesse. Le président Luiz Inacio Lula da Silva a qualifié le projet de loi d’insensé et a promis de défendre les lois actuelles.

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